Ouvrir un compte N26 avec de faux papiers ? Zoom sur la polémique !
Actuellement, les évolutions technologiques ont permis de révolutionner bon nombre de secteurs d’activité. C’est notamment le cas en ce qui concerne celui des services bancaires.
Outre le développement des services des banques traditionnelles et l’apparition des néobanques classiques, l’apparition des néobanques mobiles a véritablement bouleversé les besoins utilisateurs, particuliers et même professionnels.
C’est notamment grâce à la rapidité d’ouverture d’un compte courant sur ladite plateforme mobile qui encourage les clients à souscrire.
Cependant, une question se pose suite à la polémique qui a récemment touché N26. L’ouverture d’un compte auprès de cette néobanque peut-elle être effectuée en utilisant de faux papiers ? Bon nombre d’acteurs s’interrogent sur la fiabilité de ce service. Voici certaines informations qui devraient vous aider à y voir plus clair sur la question !
L’ouverture d’un compte N26
N26 est une néobanque berlinoise œuvrant depuis quelques années dans le domaine des services bancaires. Cette structure a complètement dématérialisé sa procédure d’ouverture de compte afin d’améliorer l’expérience des utilisateurs.
L’ouverture d’un compte N26 se fait actuellement en quelques minutes et la vérification de l’identité des nouveaux clients se fait de façon plus rapide et moderne. En effet, cette étape s’effectue grâce au suivi d’un protocole particulier incluant une séance d’appel vidéo avec un conseiller clientèle. Il peut aussi être demandé de réaliser un passage en bureau de poste si vous êtes domicilié en Allemagne.
Évidemment, toujours en quête de modernité et pour faciliter ses services, la banque a proposé récemment une autre méthode d’identification, notamment effective en France depuis le début de l’année. Celle-ci consiste à photographier avec votre mobile votre passeport ou votre carte d’identité. La démarche est réalisable avec l’application Photoldent de l’entreprise britannique SafeNed.
Les avis du régulateur sur la procédure
Depuis quelque temps, les avis divergent concernant la fiabilité du service de N26 et de sa légalité. La néobanque affirme que le recours à la vérification d’identité par photo est tout à fait légal. L’identification des clients peut être effectuée par une entité autorisée œuvrant au niveau de l’Union européenne. Or, c’est le cas avec SafeNed au Royaume-Uni qui se conforme aux réglementations liées à la prévention du financement du terrorisme et du blanchiment d’argent. Bien entendu, il faut noter que la procédure de vérification doit suivre dans ce cas-ci la procédure légale applicable en Royaume-Uni.
Même avec ces affirmations, certaines entités ne sont pas d’accord avec N26. C’est le cas du régulateur allemand la BaFin qui décrit la procédure appliquée par la néobanque comme ne respectant pas les lois sur le blanchiment d’argent.
L’hebdomadaire économique allemand WirtschaftWoche, lui, évoque l’insuffisance de cette démarche pour distinguer les vrais des faux papiers. Par ailleurs, celui-ci témoigne avoir pu effectuer une ouverture de compte sur la plateforme de N26 en ayant recours à des faux papiers.
La constatation concernant les risques de blanchiment
Les risques de blanchiment d’argent et de fraude sont toujours présents lorsqu’il est question de service bancaire. Avec l’apparition des nouvelles structures, les réglementations deviennent plus ou moins plus strictes. Bien entendu, pour éviter les risques éventuels d’utilisation des comptes N26 pour du blanchiment, la néobanque assure qu’un suivi rigoureux est effectué sur les comptes des clients.
Face aux affirmations de non-légalité de sa procédure d’identification client, la néobanque relativise. Elle a affirmé prendre très au sérieux les avis et espère procéder aux vérifications nécessaires concernant la possibilité d’ouvrir un compte courant avec de faux papiers.
Pour cela, elle souhaite prendre les mesures qui s’imposent afin de régler le problème. Par ailleurs, il est possible de remarquer depuis quelque temps des gels de comptes courants sans préavis de la part de la société. Il s’agit selon elle de procédures nécessaires pour lutter contre les tentatives de blanchiment d’argent. Une action qui n’a d’ailleurs pas été très bien accueillie en France.